Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
- Mar 13 Déc - 7:57
Crimson Town. Le "village des enfants du crime" si nous souhaitions lui donner un sens, une traduction, une signification. Peut-être est-ce ce nom qui attirent les pirates ? Peut-être est-ce juste sa situation géographique, située dans l’West Blue. La mer qui a pour réputation de servir les meilleurs alcools. Ou bien est-ce juste le fruit du hasard. Le “village écarlate” comme les autochtones l'aiment l'appeler reste un lieu de West Blue des plus étranges. Un ciel, d’un rouge pesant, loin d’attiser les mœurs les plus vils des brigands et pirates de fortune, s’est presque transformé en un culte. Les habitants considèrent dès lors cette couleur comme une chance et sont prêts à acquérir le moindre objet de cette dite couleur à bon prix. Pour la marine, le boulot à Crimson Town ne se fait pas manquer. Tantôt des brigands sont envoyés au cachot, tantôt, des pirates sont privés de reprendre la mer, d’autre sont envoyés à Enies Lobby en vue d'être jugé. Et malgré cette autorité, il arrive toujours que des hors-la-loi passent entre les mailles du filet. Beaucoup ont d’ailleurs pris comme initiative de s’approprier les lieux, d’y établir leurs propres règles à l’insu des villageois. Beaucoup de ventes se passent derrière le manteau de la juridiction de cette ville. Ici, la justice n’est pas de celle qui reste droit et fier. Non, aujourd’hui, elle lui arrive de prendre l’allure de celle de la loi du plus fort. Même après les nombreuses interventions du gouvernement mondial.
— Enfin, nous y sommes. Restez caché derrière les massifs rocailleux. Voici un Den Den Mushi. Je vous contacterai lorsque j’aurai fait un premier état des lieux.
— BIEN MON COMMANDANT !
C’est dans son embarcation, un jetski, motorisé par la foudre, que Luxus se dirige vers Crimson Town. Il a reçu pour mission d’établir un rapport complet de la situation criminelle de ce village. Situé à un point stratégique de West Blue, Crimson Town pourrait être l'endroit idéal pour la contrebande d'alcool en dehors des taxes et des juridictions de l'Etat. Et comme la justice a besoin de preuves avant une arrestation, il est bon d'y envoyer un seul homme afin d'éviter que les malversations ne se cachent une fois de plus. Ainsi, le nouveau commandant du Gouvernement mondial a demandé à son équipage de rester en retrait et à l'affut, attendant patiemment les ordres. Et dans le but de conserver l'anonymat, Luxus n'est pas vêtu de sa veste de Commandant, mais bien une veste de fourrure, somme doute classique.
Bradley D. Luxus arrive enfin dans le cœur même de la ville. Les habitants semblent heureux, du moins d'apparence. La plupart sont d'ailleurs éméchés et chantent à foison. Nous approchons de la vérité. Pourtant, certains volets de fenêtre d'habitation se ferment lorsque Luxus s'approche. Comme pour cacher une vérité. Mais quelle vérité ? Luxus arpente le village jusqu'à rejoindre le bar le plus animé. Il a vécu toute son adolescence dans un bar, il sait que c'est l'endroit parfait pour commencer une investigation. Sous l'effet de l'alcool, les langues se délient toujours. Surtout si nous décidons de venir incognito. Le bar est, quant à lui, plutôt sombre. Quelques plafonniers écarlates éclairent des tables de bois rondes. Les fenêtres sont obstruées par des planches de bois clouées vulgairement. Ce bar, est loin d'être un bar entretenu. Et pourtant, en regardant les murs, le sol, il semblerait qu'il a été propre, autrefois. Luxus s'approche du comptoir et fait un signe au barman. Celui-ci ne semble pas commode. Grand et costaud, les cheveux rasés secs, il ressemblait davantage au stéréotype du brigand qu'à celui du barman convivial. C'est d'ailleurs étrange pour un barman, car souvent, ce sont eux qui font le plus de conversation. Il frotte un verre avec un torchon sale, qu'il repose ensuite sur son épaule gauche en s'approchant du client.
— Ouais ?
Juste un "ouais" ? En effet, il n'est pas très loquace, comme s'il travaille là depuis peu. Luxus regarde la carte sur le panneau de bois derrière le comptoir et sort une pièce qu'il dépose sur le plan de travail collant.
— Une Scarlette Lagoon, je vous prie !
Il glissa sa pièce que le Barman attrape avec maladresse. Non. En effet, il ne travaille ici que depuis peu. Luxus se retourne et voit que de nombreuses personnes le toisent d'un regard en essayant avec peine de rester discret. Il se passe quelque chose d'étrange dans cette ville. Le barman claque la bière devant Luxus et la mousse déborde du verre. Il ne peut s'empêcher de faire une réflexion.
— Vous êtes nouveaux dans le métier, vous avez besoin de conseil ?
Mais l'homme répond juste par un grognement avant de retourner à son poste. Peut-être qu'il se passe quelque chose de plus gros que le gouvernement mondial n'imagine.
Dernière édition par Bradley D. Luxus le Mer 14 Déc - 11:25, édité 1 fois
Ivane Rullev
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Quand on arrive en ville...
- Mer 14 Déc - 2:49
Tout était pourtant censé se passer comme sur des roulettes, selon Jack, mon contact. Tout s'est passé sans accroc de mon côté, en tout cas. Le bateau est passé là où il devait passer. L'abordage s'est fait sans résistance, et la cargaison était bien là : de l'alcool en quantité, marqué du sigle de qualité de West Blue. Pas besoin de se casser la tête pour transférer cette manne financière vers une autre mer, moins regardante sur l'origine de ses breuvages : Jack devait tout me racheter sur une île locale, nommé Crimson Town.
Et je peux comprendre pourquoi il voulait m'amener ici, et pourquoi cette île porte ce nom. Le ciel est simplement magnifique, décoré de ces taches de sang écarlates. La marine débordée et les opérations de contrebande exclusivement tournées sur la couleur rouge est un plus non-désagréable, il faut l'avouer. La crainte de laisser mon équipage de bras cassés (les vivants) avec une pleine cargaison de liqueurs enivrantes s'estompe lentement alors que je hume les délicates vapeurs d'alcool qui émane de chaque recoin et ruelles de la ville, où se mêle la subtile nuance du profit. Je soupire doucement...
« Encore une opération parfaitement exécutée ... »
Mon murmure se perd dans l'ambiance festive. Encore une "prise de risque" sans autre saveur que la satisfaction du travail bien fait et le tintement des berrys en abondance. Depuis le temps, je devrais savoir que la réputation de violence de West Blue est grandement exagérée. Je pousse la porte battante de ce qui semble être mon point de rendez-vous : un bar animé qui ne correspond absolument pas à la description faite par Jack. À moins qu'une place-forte, fortifiée pour tenir une bataille rangée, soit sa définition de l'auberge la plus cotée de la ville. Une définition que je ne peux qu'apprécier.
J'inspire profondément cet air rance, mélange de poussière, de crasse et de sueur, alors que tous les regards de la pièce se tournent vers moi. Je ne peux laisser échapper un sourire, qui fait éclore des grimaces et des grognements dans la pièce... Mais pas de salut, pas d'intervention, pas de remarque : Jack n'est pas là, nulle part, pas dans sa propre auberge... peut-on seulement considérer que c'est toujours la sienne ? Ce serait audacieux de ma part de l'assurer à voix haute. Je me contente de lever les mains dans un geste d'apaisement.
« Juste une bière, c'est tout ce que je veux. C'est bien ce que propose votre … établissement ? »
On rechigne à me servir, on râle, mais finalement, on éloigne l'option de l'embuscade. J'échange une pièce contre une boisson, d'un rouge délavé à l'extrême et sans un sourire bien entendu, et je me faufile malgré ma taille jusqu'à l'une de ces tables rondes, sales, trop petite, mais solitaire. On continue de me jeter des regards qui se veulent discrets, mais je n'y prête pas vraiment attention. Mon esprit part plus loin que ces murs étroits et cette salle bondée : le sort de Jake ? Non, peu m'importe. Une affaire qui tourne au vinaigre, voilà ce qui m'intéresse. Les pertes sont remplaçables, mais le frisson que je ressens, l'impatience et la curiosité qui prenne place dans le creux de mon ventre ? Je prends une gorgée de ma bière chaude, infecte et je souris méchamment. Le détour valait le coup.
L'attention des « nouveaux propriétaires » est de nouveau attirée par la porte, et par le nouvel étranger qui la traverse. Plus grand qu'eux, mais pas assez pour m'égaler, il porte son regard sur ce qui l'entoure et ne semble pas satisfait. Quelques mots échangés, une commande et la maladresse du barman transpire par tous les ports. Alors qu'il s'enferme dans le mutisme sans répondre à sa question, je ne peux m’empêcher de l’interpeller.
« Je vois qu'on a les mêmes goûts en bière ! Pourquoi ne pas vous attabler à ma table, jeune homme ? »
C'est faux, sa bière et la "mienne", il suffit d'un regard pour le dire, ne sont pas la même. Alors pourquoi mentir ? Pour provoquer l'intellect de ces mécréants de bas-étages, incapable d'effectuer la gymnastique mentale pour discerner mon bluff ? Pour débuter une conversation avec le malheureux se jetant à mes côtés dans la gueule du loup ? Pour attirer à moi cet étranger se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment, sur une coïncidence un peu trop parfaite pour que je l'ignore ? Ou simplement pour le plaisir d'électrifier de nouveau la pièce d'une tension sourde et indiscrète ?
Je me contente de taper la chaise en face de moi, l'écartant suffisamment de la table pour que cela soit perçu comme une invitation.
« Si vous ne vous dépêchez pas, je crains que ce soient ces messieurs qui viennent prendre votre place. »
Un sourire à la foule me donne l'information que j'attendais tant : il ne me faut que peu de temps pour qu'un voile rouge s'abat sur cette ville.
Dernière édition par Ivane Rullev le Ven 16 Déc - 23:50, édité 1 fois
Bradley D. Luxus
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Re: Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
- Ven 16 Déc - 13:35
真紅と禁忌 (Crimson et la prohibition)
L’ambiance est malsaine, lourde et pesante, électrique. Il ne faut pas être un génie pour se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond dans ce bar. Le barman n’est pas habitué à servir une bière. Cela ne peut signifier qu’une chose, il manque d’expérience. Est-ce soit un débutant, soit, il est autant barman que Luxus n'est cuisinier. Un imposteur. Mais il n’est peut-être pas le seul. Luxus regarde furtivement autour de lui. Les hommes sont rassemblés en groupe sur les tables rondes. Leurs bières, pour la plupart, sont remplies. Comme si ils attendaient un signal. De qui ? Pourquoi ? Y-a-t-il au moins une personne qui n’est pas dans ce coup fouré ? Luxus devait continuer à analyser la scène afin de déterminer qui sont les civiles et qui ne le sont pas. Un homme attire son attention.
Mince, élancé, mais loin d’être invisible au vu de sa grande taille, l'homme est assis, seul, à une table ronde. Lui aussi semble surpris des hommes travaillant à se bar. Comme s’il sentait que c’était le cas du commandant, présent anonymement, il attire son attention en l’invitant à rejoindre sa table.
Luxus se lève en poussant sa chaise en arrière. Instinctivement cinq hommes posent leurs mains sur l'étui de leur fusil. Deux près de la fenêtre du fond et trois assis au comptoir du bar. Ils sont sur la défensive. Pourquoi ?
Luxus s’assied en face de l’homme et claque sa bière contre la table en bois, se faisant une nouvelle fois remarquer. Puis, finalement, il décide de prendre ses aises.
— En voilà une proposition intéressante. Ce bar a-t-il déjà était plus accueillant ? Pour une ville dont la vente d’alcool n’est plus à démontrer, je m'attendais à plus de gouts en matière de bière, ou d'un moins d'un MEILLEUR SERVICE ! Kishi Kishi Kishi.
Les visages fusent vers Luxus et l’étrange personnage qui l’accompagne. Le barman redresse ses manches et un homme pose sa main sur son avant-bras, lui faisant un signe de tête calmant les ardeur de ce barman de fortune.
— Je me nomme Luxus. Co… Juste Luxus, en fait.
Il s’en est fallu de peu pour que Luxus dévoile déjà son identité. Néanmoins, donner son prénom n’était pas des meilleures idées. Même s’il n’est que Commandant et que sa réputation est surtout connue sur les mers du Nord. Un esprit clair pourrait facilement associer le prénom de Luxus à l’homme que l’on surnomme Thunder Eyes. Il suffit de regarder son visage pour faire le lien.
— Barman ! Avez-vous de quoi manger pour mon hôte et moi-même ?
— Non!
Une réponse instinctive, froide, direct. Pourtant, Luxus a remarqué en allant s'assoir les saucisses séchant en cuisine.
— J'imagine que vous ne m'avez pas appelé à vous rejoindre pour accompagner votre silence cher monsieur. Dites-moi. Que savez-vous ?
L'interrogatoire a ainsi commencé. Sans tact, sans précaution particulière. Une des raison pouvant signifier que Luxus n'arrivera jamais à rejoindre Cypher Pool. Il n'est pas doué pour ce genre de mission d'infiltration. Il est plus doué dans la poursuite, et le combat. Mais ainsi soit-il. Ce sont là, les ordres.
Ivane Rullev
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Tout l'monde change de trottoir
- Sam 17 Déc - 2:02
Chacun de ces gestes entraîne une réaction. C'est intéressant. Assis, il semble davantage intimidant. Où est ce l'inverse, qui les pousse eux à se mettre en "position de force" ? Sa bière, claquée contre la table, attire de nouveau mon esprit sur cet être provocateur, que je rejoins dans son hilarité.
"Vo Vo Vo"
Nous sommes les deux seuls à trouver du bon temps en cet établissement visiblement. Son prénom me fait cependant tiquer. Je murmure alors à moi-même, essayant d'y faire sens.
"Co-juste Luxus ? Pas d'ici... Ou alors ..."
Je relève la tête, un sourire torve aux lèvres alors que j'énonce de manière bien audible :
"Connard Luxus ? Probablement"
Ma réflexion semble prendre l'assemblée un court instant. Oui, je n'ai pas répondu sa question, je l'ai même soigneusement ignoré. Après tout, le spectacle s'adapte au public et bien qu'il soit des plus difficiles ce soir, il n'est pas encore prêt. À moi d'entrer en piste.
"Qu'est-ce que je sais ? Que, tous les deux, nous ne sommes pas des clients exemplaires, ça, non. Ou plutôt des clients désirés ? Probablement les deux..."
La tension n'a jamais lâché sa prise sur cette salle, mais les mains se font plus moites, serrant fusils, pistolets et sabres maladroitement. Le pas n'est pas franchi, la lame n'est pas révélée, mais l'hésitation est grande. Qu'est-ce que je sens ? De la peur ? Pas vraiment, davantage de... l'impatience, de l'exaltation... Mais qu'est-ce qui modère ce joyeux personnel ? Je prends une gorgée de mon verre et le pousse lentement de la table, le laissant s'exploser dans un fracas qui retentit dans le silence brisé par les respirations rauques.
"Mais cela, vous le savez déjà... Ce que vous ignorez, ce que vous aimerez savoir..."
Je souris, interrompant ma phrase. J'observe la foule, la harangue d'un regard provocateur, avant de revenir vers mon invité, fixant mon regard dans le sien.
"C'est ..."
"Ferme là"
Je suis interrompu, par un homme, ou plutôt par le pistolet qu'il pose sur ma tempe. Le voilà, le parfum de mystère. Celui de l'amateurisme. Ils n'agissent pas, ils ne savent pas quoi faire. Car ils attendent quelque chose de plus gros. Quelqu'un. Mes joues se creusent alors que mon sourire se dévoile davantage. Sans quitter des yeux ce Luxus, ma canne frappe plus rapidement, perçant le flanc du malheureux osant m'intimider si pitoyablement. Un éclair rouge jaillit de son ventre, alors que la lame cachée d'Anne surgit au sien de ces tripes pour disparaître avant que je ne la sorte à l'air libre, dissimulant ses atouts de dame. Le flingue du malheureux tombe dans ma main et la balle chargée vient faucher l'un de ses compères, sur ma gauche.
On crie, on relève les armes dissimulées, on s'agite. Je n'ai pas cessé de fixer du regard le jeune homme attablé, ni ai fait mine de me lever pour poursuivre le combat.
"... que ce genre de discussion nécessite un endroit plus calme."
Je prends davantage mes aises dans ma chaise, me délectant du chaos ambiant qui menace de nous submerger d'une seconde à l'autre. Oui, cela va assurément être divertissant.
Bradley D. Luxus
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Re: Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
- Sam 17 Déc - 12:43
真紅と禁忌 (Crimson et la prohibition)
Le doute n'est plus permis. Il se trame réellement quelque chose de louche ici et l'interlocuteur de Luxus semble savoir quelque chose. Ceci étant, il ne présente pas les signes d'une quelconque complicité dans ce qu'il se trame. Ni même une quelconque peur malgré qu'une arme est braquée sur sa tempe. Luxus regarde brièvement autour de lui. Les hommes qu'il avait repérés plus tôt, s'était à leur tour levé. D'autres citoyens s'amassé dans le fond de leur siège, prêt à se cacher sous la table. Il y a donc des civiles dans cette pièce. User de l'entière de ses pouvoirs lui sera donc exclu. Il n'est pas un pirate, il représente l'ordre et la bataille gratos sans annoncer les torts n'est pas son style. De plus, il a été commissionné pour une mission de reconnaissance, dans l'anonymat. Il vaut mieux ne pas trop éveiller les soupçons. Ceci étant, il fallait agir, l'agitation s'est envenimée depuis que le mystérieux personnage assis devant Luxus vient de se défaire de son assaillant et tirer sur un autre avec une habilité qui laisserait présager un coup de chance. Le choix n'est alors plus permis. Luxus fait jaillir de la foudre de son corps, ce qui a tendance à freiner les ardeurs des pirates. Le regard sérieux, le commandant de la Marine essaye de parlementer
— Messieurs, voyons. Je suis sûr qu'il y a d'autres moyens plus légaux ou intelligents ou ... Bref, d'autres solutions sont possibles pour mettre un terme à ce désaccord. Après tout, nous ne sommes que deux gars qui gouttent à votre bière tiède. Mon invité s'est semble-t-il défendu d'une arme braquée sur lui, c'est de la légitime défense selon la loi. Il pourra néanmoins faire l'objet d'une enquête si cela s'avère nécessaire. J'ose espérer que vous comprenez que nous ne souhaitions pas faire plus de victime.
Le silence. Les pirates se regardent. Ils se demandent s'il est préférable d'agir ou non. Puis le capitaine qui était attablé à table se lève.
— Un logia et un manipulateur d'objet. Je crois les gars, que nous avons affaire à deux gaillards qui valent la peine d'augmenter la prime de leur capture, qu'en dites-vous ?
D'autres se lèvent de leur chaise, les jambes tremblantes, mais comme encouragé par le montant d'une prime. Décidément, il se passe des choses étranges dans cette taverne. Les civiles, eux, se sont recroquevillé sous les tables rondes. Luxus regarde son hôte dans les yeux et lui parle à voix basse.
— Je crains qu'il sera préférable de poursuivre notre rencontre ailleurs. Je ne souhaite pas blesser des civiles.
Mais alors que Luxus se lève, un pirate cours sur lui, le sabre en main. Luxus s'abaisse pour éviter la lame et donne un uppercut à son assaillant. Un autre arrive. Luxus remarque que son hôte ne bouge pas. Un troisième gars surgit enfin. Ils sont trop nombreux pour juste se battre à main nue, mais assez proche que pour lancer une technique sans blesser les civiles. Il laisse les hommes s'approcher d'assez prêts, un quatrième arrive, c'est parfait.
— Goro Goro no Raging Bolt
La foudre jaillie du poing de Luxus, électrocutant les quatre assaillants, KO après cette attaque. Les portes s'ouvrent, tous fuient à l'extérieur et les pirates cachés parmi les civiles. Il ne reste plus que Luxus et le mystérieux personnage. Luxus est contrarié. Cette bataille aurait pu être évitée. Maintenant, il ne reste plus personne à interroger. Il se tourne vers l'homme assis à sa table.
— Bon, dis-moi ce que tu sais. Pourquoi des pirates ont pris possession de ce bar ? Et quel est ton identité ?
Ivane Rullev
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Re: Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
- Mar 20 Déc - 16:03
Dans la salle vidée de toute présence hostile, je réponds aux questions tout à fait légitimes de mon invité par un lent, régulier, agaçant applaudissement. C’est qu’on ne voit pas tous les jours la démonstration de puissance d'un logia, d’autant plus appréciable que je n’en suis pas la cible… pour l’instant. Je me saisis de sa pauvre bière délaissée, sirotant une gorgée avant de me rendre à l’évidence : elle est chaude. Grimaçant mon dégoût, je me contente de la vider sur les entrailles ensanglantées de mon premier assaillant, laissant le breuvage maladroitement dissimuler le résultat de mes pulsions.
« Colonel ou Commandant, mon cher Luxus ? »
Je ne peux m’empêcher de dévier une nouvelle fois la conversation. Après tout, c’est lui qui semble avoir besoin de moi, pas l’inverse, et je mentirai si je dis que j’en suis désolé.
« Ne soyez pas surpris, c’est pourtant évident : personne ne parle de la loi ou d’enquête comme cela, à part un pur-sang de la Marine. Mais ne prenez pas la peine d’y répondre : nous pouvons tous les deux garder nos petits secrets, n’est ce pas ? »
Je pose l’un de mes doigts sur mes lèvres scellés et l’accompagne d’un clin d’œil. C’est un officier de la Marine, cela me suffit. Plus important, il n’est pas du coin ou sacrément étourdi pour ne pas m’avoir reconnu avec ma prime. Et s’il souhaite dissiper ses doutes avec mon nom, il vaut mieux le dissuader de creuser davantage.
« Après tout, je suis un honnête citoyen, et vous ne voulez brusquer aucun civil, n’est ce pas ? »
Est-ce que mon sourire retors me trahit ? Certainement, mais comment pourrais-je faire autrement au vu du ridicule de la situation ? J’étouffe un rire en poursuivant cette conversation.
« Cependant, je dois vous remercier. Après tout, vous avez effectivement fait évacuer les yeux… en laissant s’échapper ce cher capitaine et sa grande gueule. Si je ne doute pas de votre rapidité, je doute fortement qu’ils soient restés amassés sous la forme d’un groupe compact et unis de bandits. Ce qui ne vous laisse que moi et ces … charmants individus. »
Je porte un regard au sol et aux 6 individus écroulés, inconscients dans le meilleur des cas, avant de poser mes coudes sur la table, entrant finalement dans le jeu de la négociation.
« Ce qui fait de moi votre seule piste. Celle d’un informateur coopératif en plus, quelle chance ! Mais restons au vouvoiement, je vous prie : nous n’avons pas encore échangé nos noms, n’est ce pas ? »
Annonçant mes conditions avec un sourire, je ne lui laisse pas le temps de me couper.
« Si ses pirates se sont bel et bien accaparés cette possession, j’espère que vous l’aurez compris, ce n’est pas pour s’implanter de force dans le domaine de la restauration. Grande gueule l’a dit lui-même, il a mis nos têtes à prix, et apres avoir correctement identifier votre … nature. C’est peut-être un imbécile au sang chaud, mais cela sous-entends qu’il a les berrys pour rendre cette tache alléchante. Enfin, lui… il n’est que le chef local de cet établissement, et au vu de leur volonté a détaler sans demander leur reste, ce n’est certainement pas leur QG. Ce qui signifie qu’il y a quelqu’un au-dessus de lui, quelqu’un avec un business suffisamment prospère pour faire tourner cette entreprise de primes illégales… dont vous n’êtes pas le premier membre de la Marine à en subir les frais, je dois vous l’avouer… »
Je laisse planer un silence, le temps que les informations s’inscrivent dans son esprit. Ces mensonges, insinuations et suppositions sont toutes de simples hypothèses de ma part que je suis bien obligé d’annoncer à l’affirmative pour espérer une attention de sa part, en tout cas le genre d’attention qui m’évitera de goûter à son pouvoir maudit…
« Nous sommes tous les deux dans le même bateau : la nouvelle se propage trop vite pour que je rejoigne le mien sans souci, je suis donc contraint de vous accompagner jusqu’au bout de cette enquête. Alors faisons de notre mieux, partenaire ! »
Je tends une main dans sa direction. S’il est possible de rafler les berrys de ces primes mentionnées, en amadouant la méfiance de ce Marine, je ne vois pas pourquoi je devrai ménager des bandits, dont j’ai peut-être légèrement exagéré le potentiel criminel. Après tout, nous ne sommes pas connu pour notre fair-play et notre camaraderie, nous.
Bradley D. Luxus
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Re: Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
- Lun 26 Déc - 12:35
真紅と禁忌 (Crimson et la prohibition)
Était-ce là que l’expression “renverser la situation” était de mise. Luxus a été contraint d’agir sous la manipulation de cet homme. Ce même homme qui a réagi, agi, alimenté l’agitation palpable présente dans ce bar. Il aurait été préférable d’intervenir dans le respect de l’ordre et la justice. Mais les circonstances ont imposé d’autres réactions. Luxus avait fait ce qu’il devait être fait sans trop se poser de question. Car la justice devait rester objective. L’individu, lui, souriait, trahissant un sentiment de victoire à la situation. Une victoire d’autant plus grande qu’il avait “deviné” que ce dernier avait sans doute un poste important dans la Marine. Luxus, lui, le toisait, bras croisé, en écoutant sa proposition. Une proposition, somme doute, intéressante. Puisque désormais ses possibilités d’actions devinrent restreintes. Une collaboration. Une collaboration permettant aux deux hommes de découvrir ce qu’il se tramait dans cette ville afin d’en faire un rapport détaillé à Marine. Luxus pouvait refuser l’ordre. Il pouvait arrêter l’homme et le soumettre à un interrogatoire prétextant que son intervention fut une entrave à la Marine et donc à la Justice. Mais Luxus souriait et serra la main de l’individu.
— Ce sera bien plus fun de travailler ensemble sur cette mission. Je suis Bradley D. Luxus, commandant pour la Marine ! Enchanté !
NANIIIIII oO ! Il était inutile à ce stade de trouver une nouvelle excuse, un nouveau subterfuge. Luxus n’était pas doué pour se dissimuler et jamais il ne fera partie du Cipher Pool, c’était dans ses gènes. Il prit les deux verres, et s’approcha du comptoir. Poussant du pied le baril, il remarqua une bouteille de Whisky sous les poussières. Il l’a pris et ramena deux verres avec lui. D’un geste des dents, il ouvrit le bouchon de liège et le cracha par terre avant de verser le whisky dans des verres. À l’extérieur du bar, on entendait de l’agitation. Peut-être que les pirates s’apprêtaient à contre-attaquer et à préparer un plan. Luxus n’en prit pas attention.
Luxus restait confiant. On sentait que le danger allait bientôt surgir. Mais il ne ressentait pas la peur, préférant vivre le moment présent. Peut-être était-ce cela, la volonté du D ?
— Tu sembles connaitre ces hommes, et ce qu’il se trame. Parle, je t’en prie. Quel est ton plan ?
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Re: Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
- Mer 4 Jan - 1:44
La texture de sa poigne correspond à son faciès : rugueuse et probablement mal lavée. Au moins, a-t-il la décence de se présenter correctement. Je l'observe tranquillement piller le bar alors même que le sol continue d'être jonché par quelques corps plus ou moins inconscient. Un habitué des bastons de tavernes ? C'est vrai qu'il semble dans son élément.
Voilà donc le vrai sens du service au sein de la Marine ? Je n'arrive pas à comprendre comment nos hôtes n'ont pas su vous apprécier.
Je me saisis du verre tendu et trinque à sa santé et à notre, je l'espère, profitable collaboration.
San-
La fin de ma phrase, tout comme la question du commandant, se perds dans la fusillade qui éclate juste au dessus de nos têtes. Ne profitant aucunement de la résistance surnaturelle du jeune Marine, je retourne notre table pour m'abriter derrière elle. Est-ce que je viens de renverser son verre ? Je finis le mien en abandonnant cette question pour le poids réconfortant d'un pistolet.
Je ne crois pas avoir besoin de faire un dessin maintenant, non ?
Les tirs sont heureusement imprécis : il semblerait que nos gabarits les ont poussés à viser trop haut. Je rampe le long de la pièce pour pouvoir m'adosser au mur, maigre rempart accumulant les trous de nos assaillants. Un coup d'œil rapide me permet de distinguer un aperçu de la scène.
Mais je vais remplir --- ma part du marché, bien entendu ! Ils doivent être --- une bonne vingtaine derrière, --- avec Grande Gueule en tête ! Je suis sûr qu'il sera ravi de répondre à toutes --- vos questions, officier !
Je coupe mes paroles pour administrer quelques tirs de ripostes, par-dessus mon épaule. Un tir imprécis dans la foule, qui n'a que peu de chance de rater la masse compacte de bandits. À eux seuls, ils ont réussi à faire déserter la rue et son ambiance joviale. Est-ce que je viens de renverser son verre ?
Pourquoi ne pas répondre à mon propre pouvoir ? Ce serait stupide, après avoir vraisemblablement gagné une once de sa confiance, de risquer de gâcher ma couverture en laissant entrevoir les pouvoirs du Kage Kage no Mi : inutile d'éveiller ses soupçons. Et puis qui se refuserait à admirer le pouvoir d'un Logia ? Un imbécile ou un lâche, et nous en avons suffisamment dehors pour nous embêter d'un autre !
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Re: Crimson Town et la prohibition - ft Ivane Rullev (passé-groupe)
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