ft. Eilynn Vandherer

#1057 words

Mon manga favori, Graruto, racontait comme un jeune ninja, du nom de Sarutobi Nikumaru, surnommé Graruto, voulait devenir le plus grand ninja de tous les temps, malgré son apparence assez ronde. Dans cet univers, que j'adorais et qui a bercé ma jeunesse à Wa, il y avait plusieurs personnages auxquels on pouvait s'identifier, enfants, pour résister à la difficulté de la vie là-bas. Et dans cet univers, rempli de shinobis au caractère et apparence aussi exotiques que variés, s'en distinguait un qu'on moquait constamment, tant son côté comic relief était exacerbé par l'auteur. Une sorte de corps avec trois têtes, prénommé Kaosan, la troisième, située du côté du cœur, étant particulièrement bête, et agaçante de par le fait qu'elle ralentissait les deux autres.

Pourquoi je raconte tout ça ? Tout simplement car aujourd'hui, je me sens un peu comme l'une des deux têtes intelligentes de Kaosan, l'autre étant bien sûr, Eilynn, qui m'accompagnait pour une petite reconnaissance des lieux. Le troisième larron, qu'on appelait Upsilon dans l'organisation, se nommait en réalité Viktor R. Hoyster, et je priais intérieurement pour que quelqu'un, capable de lire les pensées, passe à côté de moi, l'embarque, et qu'on n'en entende plus jamais parler.

« Je ne sais pas si j'aurais pas préféré que la tête de canette d'Omicron nous accompagne, plutôt que ta tronche de cake. L'allergie aux gâteaux me donne des boutons en ta présence, vieux tocard.  » arrosai-je de mon habituelle hostilité le vieil homme, toujours apte à se comporter comme un connard d'hypocrite en présence des femmes.

Le voilà qui me rattrapait sur le fait de devoir surveiller mon langage quand Eilynn sera là, lui qui mimait une fausse galanterie pour s'attirer les faveurs des demoiselles qu'on croisait. En réalité, c'était probablement le pire pervers que je n'avais jamais vu de ma vie, et très sincèrement, si j'étais le genre à répandre la mort et le chaos là où je passais, nul doute qu'il aurait fini à la broche, place V.I.P, premier rang comme le roi des faux-culs qu'il était.

« Tu feras gaffe à changer ton dentier, j'ai pas bitté un broc de ce que tu baves. Et aussi, arrête de baver. Et de respirer. Et de vivre. Là, tu me rendrais un grand service, trou du cul. » répondis-je, sèchement.

Si Eilynn mettait plus de temps à arriver, nul doute qu'on finirait par trouver un corps près des cafés de Costel Town. Car malgré l'animosité qui régnait, on avait bien un travail à faire : Selon Ming, nous avions quelques personnes à surveiller aux alentours, histoire de peut-être trouver des sympathisants pour les Horns. Nous savions que nous devions faire profil bas, étant donné notre réputation assez forte dans les undergrounds de la ville. Nous nous séparerions une fois que le plan aura été amené, et le contact avec la personne qui agissait comme informatrice des Chimères pris, mais cela était plutôt long, et pas franchement de mon goût de me retrouver, nez à nez, avec le chien-chien de ces donzelles.

« Je vais aller faire un tour, je serai dans les parages. Si Eilynn vient, elle n'aura qu'à m'appeler, je me téléporterai directement dans un endroit tranquille, pour vous rejoindre. Mate derrière toi, cette interstice entre ces deux bâtiments fera l'affaire. » prévins-je Upsilon, avant de prendre mes cigarettes et de m'en aller.

C'était toujours mieux que de rester à faire face à cette allure de gentleman du dimanche, dont nous n'avions absolument pas besoin d'ailleurs. Les yeux au ciel, je me demandais si le patron était tellement désespéré d'avoir des membres qu'il était prêt à recruter n'importe qui, ou si ... Non, il ne cachait rien, ce vieux dégueulasse. Il était d'une force respectable, mais il serait probablement sixième dans les cinq membres les plus forts de l'organisation. Et encore, je suis généreux. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'enverrais à la fourrière avec les autres clébards. Il pourra dès lors se targuer de s'être reproduit avec des chiennes, en tout bien tout honneur bien entendu.

Ma petite tournée m'a mené vers un magasin de jouets, d'où sortaient une mère et une petite fille, visiblement chagrinée car sa maman ne pouvait pas se permettre de lui acheter quelque chose pour son anniversaire. Bien sûr, il était irrationnel de demander à l'enfant de comprendre la situation financière difficile dans laquelle ils se trouvaient, et sa tristesse, bien que la raison soit plutôt superficielle au final, était quelque chose de peu soutenable pour la femme, qui tentait tant bien que mal d'expliquer la chose à sa progéniture. Sans être vu, je déployais, tour à tour, une Apex puis un Zores afin d'amener à moi le jouet en question, ayant entendu la conversation à son propos entre les deux protagonistes. Me rapprochant d'elles, je tendis le cadeau à la fillette, présentant au passage l'unique sourire qu'on verra de ma part aujourd'hui :

« Tiens, voilà pour toi. J'en avais un de plus, et ma petite sœur a déjà le sien. Prend-le, ça te fera quelque chose avec laquelle t'amuser avec tes copines. » dis-je, d'un ton plutôt doucereux, histoire de ne pas l'effrayer.

Tour à tour considéré comme "un jeune homme au look particulier" à "résolument charmant", l'enfant paraissait enjouée à l'idée de pouvoir être sur la même longueur d'ondes que ses amies, et, repartant sans attendre les remerciements des deux, je sentais que le Den Den Mushi particulier des Horns se mettait à me prévenir d'un appel. Sans attendre que mon interlocuteur parle, je répondis brièvement par un « J'arrive. » avant de raccrocher, puis d'utiliser à nouveau Zores pour revenir à notre point de départ, lançant à côté de la pulpeuse silhouette féminine à mes côtés.

« Tu sais que c'est une mission Eilynn, pas un défilé de mode, hein ? La prochaine fois que tu comptes tarder, préviens moi que j'arrive trente ans en retard, que je me coltine pas le vieux loup affamé. » fis-je à la femme, assez ennuyé au fond.

ft. Eilynn Vandherer

#1305 words

J'aurais pu rouspéter, prétextant un manque de respect dû à son retard, vu qu'on devait accomplir une mission de la plus haute importance. J'aurais pu simuler un accident pour faire en sorte que Hoyster finisse à l'hôpital, voire pire. J'aurais pu jeter mon Den Den Mushi à la mer, m'isoler dans un petit coin de paradis, et couper le contact pendant quelques semaines, en faisant les choses à mon rythme et, surtout, à ma manière. Je soupirais à tant de possibilités, gardant tant bien que mal mon calme face à cette négligence teintée d'arrogance de la part de la femme, et du comportement servile et dévergondé du vieux. Après tout, on ne m'appelait pas le numéro un pour rien, si on m'appelât ainsi. Je ne pouvais que croiser les bras, prenant la situation philosophiquement, résolument focalisé sur ce qui allait suivre.


En parlant de Den Den Mushi et d'appel, voilà le mien qui résonnait dans ma poche. Nonchalant, je le prends en main, laisse le tout durer quelques instants, puis à la limite du raccrochage, je décroche, de mon côté. J'écoute l'ordre, sans parler, sans exprimer la moindre réaction, puis achève le tout d'un « Vraiment pas intéressé, désolé. Je vais vous envoyer un de mes subalternes, néanmoins. » puis coupe aussitôt. Bien sûr, du fait de l'absence de hiérarchie, je n'avais pas de subordonné, et l'organisation ne recrutait aucun "larbin" pour le mettre au service des membres les plus forts, par conséquent, mon interlocuteur savait pertinemment que je me foutais de lui, et risquait de se mettre en colère sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

« J'y peux rien. Si on m'envoie en mission d'un côté et de l'autre de South Blue simultanément, je ne peux pas me dédoubler. Toi, le vieux loup, va plutôt faire ça à ma place, puisque tu n'es pas requis ici. Avec mes capacités qui subliment celles d'Eilynn, et le fait qu'elle possède le fruit du démon le plus puissant de tous, on est largement capables de faire tomber une armée. Non, un pays même. » lançai-je à l'égard, d'abord de mes deux comparses, puis expliquant clairement à Hoyster qu'il était dispensable ici.

Lui par contre, s'il avait rouspété, il savait qu'il était toujours à un cheveu près de l'exécution. Je n'aimais pas tuer, mais lui me tapait tellement sur les nerfs de par son incompétence, mêlée au fait qu'il soit comme il est ... Je n'avais cure, d'habitude, des caractères particuliers de certains membres des Horns, mais de tous ceux que j'ai pu côtoyer jusqu'à présent, c'était bien le plus faible. Et vicelard, inapte à pouvoir appuyer son propos ou son tempérament avec des actes valides, cherchant constamment l'approbation d'autrui, une soumission cachée derrière un comportement inadéquat, que peu de femmes, passées par les Chimères, acceptaient.

Eilynn, quant à elle, était un peu plus digne de confiance. Evidemment, une femme aussi instable était considérée comme dangereuse, mais elle représentait une arme de choix dans la réalisation des objectifs de notre groupe. Je n'avais pas balancé les compliments sur sa force juste pour lui faire plaisir. Bien que je savais que je pouvais, en cas de combat sérieux, battre n'importe qui - logia compris, si si vous m'avez entendu -, disposer d'un talent comme Eilynn, aussi bien forte au corps à corps qu'adepte avec sa malédiction faisait d'elle un allié de choix. Forcée, mais de choix. Et si un jour je devais m'appuyer sur quelqu'un aux Horns, ou même après, pour m'aider dans la quête de mes objectifs, seule la Vandherer aurait les compétences requises pour intégrer une élite que j'aurais pu choisir, de mon côté. Bien que j'apprécie l'idée d'avoir une armée de mille clones pour mener à bien mes buts, la demoiselle aurait constitué une copie idéale à ajouter dans les options dont je voudrais disposer.

« Même si je ne cours pas après la puissance, je suis tout de même content de pouvoir compter sur toi. Tant que tu ne joues pas à la psychopathe, tu es la seule chez les Horns à laquelle je peux me fier, alors mets-toi ça dans le crâne : Si un jour on se retrouve acculés, et qu'il n'y a un échappatoire que pour un seul d'entre nous, tu as intérêt à fuir. Et ne porte pas de talons hauts, même si ça met en valeur ton cul, c'est pas pratique pour la course. » dis-je, zieutant avec une certaine attention son postérieur bombé, et ses cuisses qui faisaient son charme.

Pour autant, je n'étais pas déconnecté de la réalité dans laquelle on était. Dans le milieu dans lequel on vivait, il valait toujours mieux avoir les plus forts de son côté. Question de sécurité. Et en avançant, en parlant comme ça, à la fois pour rendre le déplacement plus agréable après que Viktor ait été envoyé en pleine mer suite à l'appel que je reçus plus tôt, et aussi pour ne pas éveiller de soupçons, tentant de faire passer notre marche pour deux simples êtres humains qui bavardaient pendant une promenade des plus ordinaires.

Arrivés devant un point de repère désigné par notre informateur, nous nous postâmes le plus naturellement du monde, attendant patiemment que la cible que nous avions en vue approche. Désireux de laisser la femme parler à son tour - si elle le souhaitait -, je me plongeai dans un silence utile pour réfléchir, pour essayer d'envisager comment les évènements allaient tourner. Si je n'exprimais aucune inquiétude, aucune crainte, je ne montrais non plus le moindre signe d'excitation, ayant plutôt envie que les choses se tassent assez vite pour pouvoir reprendre mon quotidien. Certes, peu folichon, mais préférable au fait de suivre des recrues comme ça.

Un homme assez gros, aux oreilles tombantes, semblables à celles d'un Bouddha, approchait avec quelques gardes du corps tout autour. Une odeur nauséabonde émanait de lui, mais à priori, son entourage semblait déjà préparé à ça, en ayant bouché leurs nez. Ce que nous avions appris, c'était qu'il s'appelait Ron Arpes, et qu'il était un célèbre cuisinier de South Blue. Curieux au premier abord, il est vrai, mais la suite était plutôt croustillante :

« On dit de lui qu'il est capable de tout cuisiner, cuire, et même a la capacité de produire des cocktails chimiques grâce à sa connaissance quasi-divine des atomes et molécules composant les aliments. Il pourrait grandement nous aider à concurrencer Ivory of Pellisia, qui est l'un des quatres shijins, si tu connais. » m'adressai-je à Eilynn, avant d'ajouter « Et apparemment, le fait qu'il soit maudit par le Gero Gero no Mi, Fruit du Dégoût, ne semble pas diminuer sa valeur. Bien au contraire, regarde ... »

En levant la tête, signe d'indication vers une direction donnée, nous parvînmes à détecter quelques autres personnages plus ou moins connus du paysage criminel. Des hommes de Roy Okoro, Ruri D. Moegi ou encore Jett Erling avaient fait le chemin jusqu'ici pour essayer de chaparder le cuistot dégueu mais pas tant que ça, visiblement. Si les choses allaient se transformer en chasse au gros, autant dire que nous étions plutôt bien engagés.

« En plus on dit qu'il n'est pas insensible aux belles femmes. Je vois que chaque shijin a envoyé une nana canon dans son équipe pour l'amadouer. Si tu veux, je peux m'occuper d'elles simultanément, pendant que tu joues de tes charmes pour l'appâter. Crois moi, je le fais pour le travail. » sifflotai-je, mimant l'innocence.

ft. Eilynn Vandherer

#1386 words

Qu'Eilynn ait accepté de suivre le plan à la lettre me paraissait presque trop beau pour être vrai, tant la superficialité de ma comparse ne s'étendait généralement pas aux hommes qu'elle trouvait disgracieux. Cela me laissa quelque peu circonspect, me demandant pendant un instant si elle ne comptait pas me la faire à l'envers, si elle ne pensait pas à autre chose, préparant une sorte de plan pour s'en sortir à mes dépends. Que ce soit son genre, je pouvais dire après des années de collaboration que non, mais avoir pleine confiance en un membre des Horns relevait de la naïveté presque écœurante, mais je n'en exprimais rien. Affichant une mine satisfaite, j'étais plutôt concentré vers ce que je comptais faire avec les quatre charmantes demoiselles, envoyées par chacun des shijin pour mon passe-temps favori. Quelle bonté, que je comptais bien leur rendre !

J'observais ma jolie camarade s'approcher de sa cible, tandis que je mémorisais avec application la position de chacune des équipes envoyées. Ils nous auront remarqués sitôt Eilynn apparue devant la cible que nous convoitions tous, alors il fallait être rapide et précis. Lorsque les regards se braquaient sur ma partenaire, je faisais mine de me montrer, pas assez pour être pris à partie par toute la garde en même temps - ce n'était pas non plus une mission de génocide, il ne fallait pas déconner - mais bien suffisamment pour que je sois repéré par mes cibles principales, qui, de leur côté, réagirent exactement comme je le souhaitais. En effet, en face de moi se trouvait un immeuble plutôt grand, pour ne pas dire immense, qui était une sorte d'hôtel dont les services proposés étaient à peine dissimulés. À priori, les hommes voulaient couper l'herbe sous le pied d'Eilynn tandis qu'ils voulaient me distraire avec mon plus grand point faible. Et en bonne pomme, je plongeais dans cette mer de plaisirs la tête la première. Chacun d'eux pensait que j'étais affilié à un autre de leurs rivaux, et c'était presque rêvé, puisque je pourrais semer la zizanie une bonne fois pour toutes et empêcher quiconque de s'approcher de Sigma.

Cigarette à la bouche, je m'approchais de l'entrée de l'établissement où toute l'action allait se dérouler. - Bien sûr, en admettant qu'Eilynn et l'autre gros porc ne feraient rien d'illégal - Rien qu'à y penser, j'en ai des haut-le-cœur. Secouant ma tête pour chasser ces pensées malsaines, je déposais ma clope sur un pot, devant la porte, avant de m'infiltrer dans ce traquenard. Je demandais à l'hôtesse si elle avait vu des personnes répondant à certaines apparences que je lui décrivais brièvement. Bon, déboutonner sa chemise et révéler son décolleté n'était pas une réponse que j'attendais, mais je l'acceptais volontiers. Celle-ci me prit par le bras et semblait vouloir m'emmener dans une chambre, avant de se voir assaillie par une autre femme. Okay, j'avais repéré Laureen "Sweetie" Dray et B "Reet" A. La première bossait pour Ivory of Pellisia, la seconde pour Jett Erling. Bon, si je pouvais m'en débarrasser sans bruit, j'aurais réussi 50% de ma tâche. En espérant qu'Eilynn se bouge un peu.

« Deux si belles créatures rien que pour moi, que je suis flatté. Dites à vos patrons que je leur renverrai leurs poupées dans un état bien plus piteux que celui dans lequel on vous a envoyées à moi, mesdames. ~ » fis-je, malicieux, sans préciser la nature du "dommage" que je comptais leur infliger.


Me battre face à une femme n'était pas spécialement quelque chose que j'appréciais, même si, dans un cas extrême, je ne devais pas y rechigner. Sortant armes à feu, crans d'arrêt et même un fouet, je regardais mes adversaires avec un regard presque pitoyable. M'arrêter seulement avec ça était semblable à une exécution préprogrammée, comme si les rois qui les commandaient n'avaient pas envie que leur tâche soit couronnée de succès. Et voilà que les premiers coups fusèrent, avec une certaine retenue de la part de chacune des deux filles, par peur d'être prise en traîtresse par l'autre. L'avantage à l'Underworld, c'est que tout le monde était l'ennemi de tout le monde et, par conséquent, ce truel rendait les choses bien plus avantageuses pour moi, pourvu que je ne sois pas conf-

« Bordel ! Elle pouvait pas se ramener un peu plus tard celle-là ? Déjà que deux c'est beaucoup, enfin, non. C'est pas beaucoup, je peux vous gérer toutes, mais pas comme ça ... Et puis merde, amène-toi, pendant que t'y es. » finis-je par dire, dépité, à la troisième femme qui nous faisait face.

Par troisième larronne, j'entendais la dénommée Machine Love Kelly. Une des habituelles envoyées par l'impératrice immortelle, ou du moins c'est ainsi qu'on la surnommait, Ruri D. Moegi. Bon, maintenant c'est clair, elles pensaient toutes que je bossais pour Rey Okoro. Super, me voilà relégué au rang des larbins d'un mec qui pourrait pas viser droit avec sa bite s'il devait pisser dans l'océan. Génial, tsk !

Dans tout ça, il fallait être optimiste. Même si ma réputation auprès des demoiselles allait prendre un sérieux coup car on va me lier à Okoro pendant un bon moment, force était de constater que je n'avais plus qu'à neutraliser l'envoyée de ce dernier pour pouvoir cacher ma potentielle appartenance aux Horns. Je voyais B lancer un fouet pour me maintenir en place. Okay, c'était parfait, puisque je la tirais à moi, profitant de ma force cybernétique largement supérieure afin de la plaquer contre le mur et l'assommer fissa presto. Une de moins, mais les armes à feu étaient braquées sur moi et, bien que je ne craignais rien des pistolets ordinaires, je ne devais pas trop éveiller les soupçons, alors je me mis à courir dans les couloirs pour les semer. Mais une femme n'est jamais facilement dupée par un homme en fuite, et surtout pas celles qui travaillaient dans ce milieu - elles devaient être habituées à ça, les bougresses ! -. J'entendis cependant, au rythme de ma course, un valet déplaçant une charrette vers une chambre. Idéal pour moi, puisqu'après une combinaison de mes techniques Apex et Zores, je me retrouvais dans le couloir parallèle, tombant nez à nez avec la dernière reine du quatuor séducteur ... qui était en réalité, un homme facile à distinguer dans un apparat féminin.

« La vache, dire que maintenant on va m'assimiler à une bande de dégénérés dans ton genre. Sérieux, mec, tu as perdu à un pari, ou c'est juste le corset serré qui te permet d'avoir l'impression d'être un tantinet baraqué ? » blaguai-je envers l'homme, de deux mètres facile, me sommant de le suivre avec un énième flingue dirigé envers ma personne.

Ainsi coincé, je pouvais toujours m'en sortir en dérouillant le gars en face de moi. Mais, rapidement, les deux autres femmes arrivèrent, me bloquant tous les passages de fuite possibles. Bon, c'était le moment de leur laisser un petit cadeau d'adieu, et sortant une de mes jolies Merhose de ma poche, j'utilisais à nouveau la technique Zores pour échanger ma position avec la cigarette que je laissais à l'entrée, qui, bien qu'elle n'avait pas à servir d'étincelle pour allumer une quelconque mèche, se révéla être du plus grand effet de style. Une jolie explosion, suivie de la libération d'un gaz réfrigérant, finit par geler sur place ce qui restait des blessés d'une telle détonation. J'en connaissais une qui allait me tuer, et maintenant que la Marine allait rappliquer au pas de course, il serait plus judicieux pour moi de fuir, non sans laisser un message à Eilynn, sous forme de message codé. Du morse, grâce aux tonalités variées de l'appel que je lui laissais sur son Den-Den Mushi spécial, lui feraient connaître ma position.

« Marine sur route. Possible attaque shijin. Semer quatre envoyés. Trois hommes une femme. Utilisation force requise. Talons non nécessaires. » composai-je, à l'égard de la demoiselle.