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THAT'S CAMP // groupe Ivane / Flashback
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Albertt Von Braun
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Albertt Von Braun
THAT'S CAMP // groupe Ivane / Flashback
  -   Mar 3 Jan - 21:47

--=# Roi sur le navire #=--

Le soleil est un être fourbe dont la puissance de feu n'a d'égal que sa ponctualité. Il se donne rendez-vous sur les ponts de tous les navires de West Blue à midi pour faire rougir les demoiselles et damoiseaux, il donne des coups le soleil, il donnerait même le cancer aux roux. Le capitaine du Victorieux est de ceux-là, ces officiers sans âmes qui se croient au-dessus de leur équipage avec pour seule raison un bout de papier à son nom qui atteste de son droit de faire fusiller les autres cols bleus pour insubordination. Il faut dire que le précédent capitaine du Victorieux a été promu de tou-du-cul à homme-poisson par l'équipage du bateau - sans le consentement du-dit capitaine évidemment. Alors en attendant qu'on retrouve l'éponge qui doit maintenant lui servir de cadavres et qu'on lui offre des funérailles ; c'est l'autre faux-blond de Strawberry qui sera le capitaine. Avec ses racines rouges et sa moustache de communiste, il y en a déjà qui ont commencé à l'appeler "Capitaine Fraise" (parce que pour ceux qui n'auraient pas suivi, Strawberry ça veut dire fraise). Pour l'instant personne n'a fini au pilori, le gus est plutôt pédagogue. Quoique ça s'écrit plutôt podogogue quand on utilise son pied pour s'exprimer et que les élèves doivent écouter avec leur nez. À peine stressé le capitaine Fraizouille, comme s'il sentait que le soleil lui voulait du mal. Il a déjà pas mal de grains de beauté sur la tronche, cicatrice de batailles passées entre son dos nu et l'astre Cancer.

"Alors que tout le monde se tienne à carreau. Si cette trace de sang n'a pas disparu quand je reviens sur le pont elle sera nettoyée avec le vôtre."

De sang. Quand on est suffisamment haut gradé, on n'a pas besoin de terminer ses phrases. Manteau jeté sur une table, tabac à mâcher mâché, cigarette par dessus le chewing-gum ; ça empeste dans la chambre des officiers. Il y en a pourtant qui travaillent, ici ! Et avoir un vieux quarantenaire moustachu qui te mastique dans les oreilles et qui respire devant ton bureau c'est à peu près aussi agréable que de se concentrer sur le battement du cœur d'un patient quand on est installé à côté du service pédiatrie et garderie. "boum boum, boum boum, boum crac" le petit cœur de plomb rend son âme dans les mains de l'ingénieur - un petit nuage de poudre noir chassé par le soupir contenu de Von Braun.

"Je peux faire quelque chose pour vous, capitaine ?
- Quand est ce que vos machines seront fonctionnelles?
- Tout dépend de ce que vous entendez par là. Fonctionnelles ?
- Fonctionnelles."

Fraise. Le capitaine à une fâcheuse tendance à esquiver une partie de la phrase qu'il aurait dû prononcer pour être compréhensible. Alors Albertt il est pas con, et de toute façon c'est rarement son problème. Mais là il va devoir inventer une réponse pour rappeler qu'il a sa place dans la chambre des officiers, en espérant ne pas tomber sur une carte piège face cachée dans la manche de son supérieur.

"Je pourrai faire une démonstration devant l'inspecteur quand il arrivera. Ils volent. Ils explosent. C'est tout ce qu'on leur demande ?"

Les lunettes sont replacées dans la lumière, et l'ingénieur nous crafte son meilleur sourire de faux cul. Il est là, en équilibre sur sa chaise, juste assez bien sapé pour avoir l'air propre - mais pas trop, sinon l'autre fraisier se rendrait compte qu'il est grossier.

"Parfait ! Je vous envoie un troufion quand j'ai besoin de vous. Continuez vos trucs.
- C'est avec plaisir."

Plaisir du cul, ouais. Albertt est coincé dans la peau d'un trentenaire barbu de taille adulte. On n'a pas idée d'utiliser les pouvoirs de Zoan pour travailler au calme. Mais déjà que Strawberry a du mal à comprendre que - non - un random soldat ne peut pas faire les réglages lui-même pour le missile V1a. Oui, il faut être ingénieur pour catapulter une tête d'explosifs de 90 kg sur plus de 8 km. Et oui, un ingénieur dans la Marine, c'est équivalent grade officier. Imaginez la tronche de ses tâches de rousseurs si en plus on devait lui faire comprendre que ces épaulettes décorées avaient leur place sur un buste d'enfant ? Ridicule. Ce n'est pourtant pas de sa faute, c'est le mètre cinquante qui n'est jamais venu le chercher … les tailles n'ont plus aucun sens de nos jours. Le capitaine Fraise vient de se taper la tête sur le pas de la porte qui est pourtant à bien deux mètres de hauteur, et c'est bien fait pour lui.


--=# valse des grades #=--

"Inspecteur, je ne vous avais pas entendu monter ! Bienvenue sur le Victory.
- Oui, j'ai trouvé le chemin tout seul... malgré vos indications."

Ainsi continue le cycle de la vie ; éternellement - car il y en aura toujours quelqu'un à qui lécher les bottes en remontant la chaîne de commandement. Inspecteur de la Marine, ça correspond à quel grade ; contre-amiral ? Heureusement que tout le monde ne cherche pas à s'intégrer dans la chaîne alimentaire de la marine militaire, Albertt n'a aucune envie de plier le genoux devant un arriviste au sourire béat et asymétrique. On peut critiquer Strawberry, mais des trois officiers il est sans doute le meilleur à la bagarre. Regardez-le, l'autre, Gon D. Orianna. Pas besoin de chercher son nom bien loin, c'est comme le port-salut ; il a un petit écriteau de victime sur le pec gauche.

Orianna qui est complètement inconscient (ou alors très courageux, c'est au choix). Il part au front comme si de rien n'était, et tout le monde se retrouve obligé de le suivre sous le soleil. On passe bien en revue tous les soldats, pour montrer qu'ils sont bien dressés et qu'ils ne savent même plus ce que le mot "mutinerie" veut dire. On va faire quelques manœuvres, avec le bateau de l'inspecteur qui suit le mouvement à portée d'horizon - sans doute Orianna a-t-il confiance en son second, pour le laisser manœuvrer son beau bateau. Par contre, s'il savait qu'on se prépare à une bataille navale, il aurait peut-être pris la tête d'un bâtiment qui ressemble moins à un restaurant flottant et plus à une machine de guerre. L'équipage du très mal nommé Utilitarian ne doit pas souvent faire chauffer les canons. C'est sans doute pour ça que le mec se retrouve tout excité au moment d'inspecter les canons. Surtout, et surtout, il veut voir la rampe de lancement du missile V1a. Monsieur Con D. veut absolument une démonstration, et il l'aura.

On a déjà fait monter trois missiles. Albertt s'y met à quatre bras pour charger la première tête d'explosifs avec son assistant. Le sage regarde ses mains, l'imbécile scrute l'horizon avec ses mains crochues comme des jumelles. Les deux navirs suivent leur cap jusqu'à trouver pavillon noir. Les mers sont mal famées de nos jours, et la cible ne tarde pas à poindre au bout du bleu. Machinalement, l'ingénieur lèche son doigt et ferme les yeux quelques secondes. L'idéal serait que tout le monde ferme sa gueule. Le vent vient d'ouest et l'air est lourd. Le Victorieux s'avance vers la cible, ça aussi c'est à prendre en compte dans la trajectoire.


--=# embranchement #=--

Au fond, tout le reste, on en a rien à foutre. Qui s'en fout de la hiérarchie ? Qui s'en fout des mutineries ? Qui s'en fout de la Marine et des Pirates ? S'ils pouvaient tous fermer leurs gueules, on pourrait entendre le gazouilli des ressorts et des rouages. L'oxygène liquide fait un bruit crasseux quand il est vaporisé dans une chambre avec de l'éthanol, mais une fois la valve serrée à son juste milieu il crée un feu bleuté arc-en-ciel. C'est une machine. C'est un animal. La Rolls Royce les bombes, le bijou de la technologie balistique, le poulain de l'écurie Von Braun est en train de démarrer. Cette cible à l'horizon ? Aucun fusil, aucun canon, aucune arme ne pourrait lui tirer dessus. Si vous voulez faire tomber le feu du ciel, vous devez venir le livrer en personne. À cet instant, c'est un gros bébé qui crame les pieds d'un soldat idiot et qui s’élance vers la cible.

"Je vous ai dit de dégager ce périmètre, putain ! Emmenez ce trouducul à l'infirmerie et faites de la place, on va en tirer un deuxième."

C'est comme un long pet qui vient casser l'ambiance. La comète de Albertt quitte le navire en laissant derrière elle une longue traînée de pétarade audible pendant des kilomètres. Par chance, l'engin approche de la vitesse du son, et sa victime ne l'entendra que trop tard. Ni le vent, ni les vagues ne sauraient perturber les gyroscopes internes du monstre, sa trajectoire est inéluctable, son courage d'acier est infaillible. Il s'avance au-delà de l'horizon, vers le port de Las Camp où mouillent quelques voiles noires. Les bastingages pirates qui se prendront dans les quatre ailerons du monstre, ainsi provoquant son ultime rugissement.

"Il n'a pas l'air seul, c'est une flotte de pirates ?
- Je ne pensais pas qu'il y en aurait autant, mais ça ne devrait pas poser de problème.
- Vous pensiez que quoi ?"

Il y a un temps pour tout, et le temps des faux-culs est passé. Albertt est en train de réaliser l'engrenage dans lequel il vient de mettre le doigt, et ça ne lui fait pas plaisir du tout.

"Inspecteur, est ce qu'il y a quelque chose que vous devriez nous dire ?
- Quoi ? J'ai demandé au timonier de nous diriger vers une île de pirates. Comme ça, vos trucs pourront faire leurs preuves !"

Il a bien perdu cinq centimètres au garrot, en écoutant le Con parler. Mais en reprenant sa pleine taille de sa forme sociale, le maudit décide de reprendre un peu en main cette chaîne de commandement qui comporte trop de maillons rouillés.

"On a deux bâtiments, et ce port grouille de pirates. On vient de foutre un coup de pied dans une fourmilière, et c'est des fourmies rouges. Alors bravo tout le monde, vous voulez de l'action ? Vous en aurez. Par contre il est temps de dégager loin, très loin de ce port, si vous voulez pas que mes prototypes finissent dans les mains de Gold Roger !"

Gold Roger il est mort, on rappelle pour les deux matelots qui se sont faits dessus en entendant la figure de style. D'une manière générale l'équipage ne sait pas trop s'il doit réagir à la diatribe de cet officier sans commandement. Par chance le capitaine Strawberry est seulement la moitié d'un con, et il réalise bien qu'on ne gagne pas la guerre en sacrifiant bêtement ses pions.

"Vous avez pas entendu l'officier Von Braun ? Branle-bas de combat ! Cap vers l'horizon, on se prépare à couler tous les pirates qui oseront poursuivre le Victorieux et son équipage !"

Albertt Von Braun, Strawberry Kurosaki et Con D. Orianna
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